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 LA FORCE DU SERMENT

 Un conte du Mali.

 Tout a commencé  au Mali. Boubou est un jeune garçon, il était beau,  grand, et intelligent. A cette époque, pour un garçon de 18 ans, le mariage est obligatoire. Mais c’est le père et la mère qui choisissent la femme pour  leur fils. Le garçon était amoureux d’une fille de sa tante. Elle s’appelle Hawa. Il l’a dit à son père. Son père est d’accord et donc Boubou s’est marié avec la fille. Dix ans plus tard, Hawa a accouché de deux jumeaux Mahamadou et Bourama mais l’un est plus clair que l’autre. Ils ont grandi ensemble, ils faisaient  tout ensemble. Des années plus tard,  une matinée,  leur père les appelait tous les deux et il leur dit :

- « Bourama et Mahamadou, je n’ai eu que vous deux. Je sais qu’aujourd’hui je vais mourir, c’est vous qui allez devoir vous occuper de votre mère et de votre héritage, des vaches, des moutons et des chèvres, tout ça pour vous deux seulement. S’il vous plait, restez unis pour tout le reste de votre vie. Ne vous laissez pas manipuler par d’autres personnes, gardez confiance en vous. Je suis fier de vous. »

Il a fermé ses yeux en laissant ses deux mains dans les mains de ses deux fils et il est mort.

Ses fils Mahamadou et Bourama appellent leur maman et le chef du village en pleurant. Ils  organisent l’enterrement de leur  père. ça a duré une semaine. Deux ans plus tard, leur mère était fatiguée, elle se sentait tous les jours faible des maladies et des fatigues musculaires.

Plus tard, ses deux fils ont décidé de se marier pour que leurs femmes puissent s’occuper de leur mère. Hawa est devenue aveugle, elle n’entend pas bien et elle ne comprend plus les gens sauf ses enfants tellement elle a vieilli. Tout le temps elle pleure en disant et en chantant :

- « Je n’en peux plus, j’en ai marre de cette vie, j’aimerais bien rejoindre mon cher mari. Eh Mahamadou, mon cher fils, s’il te plait pardonne ta maman. Eh Bourama, mon cher fils, s’il te plait, pardonne ta maman. »

Ses deux fils venaient vers elle et la suppliaient d’arrêter de pleurer. Ils commencèrent à lui raconter une histoire de leur père pour la faire oublier. Telle qu’elle est, seulement ses enfants pouvaient la calmer parce qu’elle aimait ses enfants plus que tout et les écoutait. Quelques mois plus tard. Hawa est décédée.

Après son enterrement, la sécheresse commence à venir, les récoltes sont horribles, les rivières ont séché, les gens du village meurent de soif et commencent à partir. Mahamadou et Bourama ont décidé de partir eux aussi, l’un vers le sud du village et l’autre vers le nord. Bourama a eu dix enfants dont quatre filles et six garçons mais Mahamadou n’a pas eu d’enfant. Bourama appelle Mahamadou :

- « Mahamadou, on doit partager tout maintenant et on prend la route sinon on va tous mourir de faim ici. »

Mahamadou lui répond : « Mon cher frère, partager quoi ? Non ! »

Bourama réagit : « Tu veux qu’on fasse quoi mon frère Mahamadou ?

Mahamadou répond : « Je ferai quoi avec tout ça, puisque je n’ai pas d’enfants sauf ma femme. Je veux juste deux chevaux, un peu de mil, quelques moutons et une  vache. »

Bourama a pris du charbon qu’il a mis dans de l’eau. Il lave ensuite ses dix enfants  avec . Il dit ensuite à ses enfants d’aller se rincer et de revenir. Comme la peau de Bourama était un peu plus claire que celle de son frère Mahamadou, il a donc décidé  de partager les enfants, ceux qui sont clairs partent avec lui et ceux qui sont foncés  s’en vont avec Mahamadou.

Mahamadou donne le nom Camara à sa famille. ça veut dire « c’est le même sang qui coule dans nos veines » et il l’ajoute aux prénoms de ses dix enfants. Et il leur dit :

- « Plus tard, si vous entendez s’appeler quelqu’un Camara, c’est que c’est ton frère. » C’est là l’histoire de la famille CAMARA.

Quelques années plus tard, les deux frères n’ont plus de nouvelles l’un de l’autre. La famille a été dispersée. L’une des filles de Bourama s’appelle Siga. Elle a une amie depuis qu’elle est petite  et jusqu’à  ses 17ans, l’âge du mariage. Cette amie s’appelle Koko. Un jour au champ, Siga était assise par terre et son amie lui demande :

- « Siga, qu’est ce qui s’est passé ? Tu as quoi, mon amie ?

Siga lui répond : « Non rien, juste je pense à nous deux, j’ai  peur du jour où nous serons séparées. »

- « Pourquoi Siga ?

- « J’ai peur de la mort, Koko, qui peut nous séparer. »

- « Avant de dire la mort, il y a le mariage aussi qui peut nous séparer ! » précise Koko.

- « On fait comment alors ? » demande Siga.

- « Attend ! On donne nos paroles, on refuse de se marier » décide Koko.

- « D’accord, je te donne ma parole, Koko. »

- « Moi aussi Siga. »

Et le pacte est conclu entre les deux amies.

Trois mois plus tard, le fiancé de Siga est prêt pour le mariage mais en ce temps-là aussi  les filles ne connaissent pas leur mari avant le jour des noces. La mère de Siga annonce à sa fille qu’elle doit se marier. Siga commence à pleurer et va voir son amie et lui explique tout. Elle lui  demande si elle peut venir dormir chez elle. Koko lui répond :

- « Si tu dors ici, le matin ils vont te trouver et ils t’emmèneront avec eux. »

- « Je dois faire quoi alors ? Je vais dans la forêt, comme ça personne ne me trouvera. » dit Siga.

- « C’est une bonne idée, Siga » lui répond Koko.

Elle entre dans la forêt et se cache sous un grand arbre pour dormir. La nuit tombe vers 23 heures.  Le nuage commence à se former à l’ouest de la ville et quelques minutes plus tard, une forte pluie vient et l’orage commence. Après la pluie, dans la forêt, les animaux sortent de leur cachette. De là où Siga se cache, un gros serpent sort de son trou. Il rampe dans l’ombre de Siga et mord la jeune fille. Avant le matin, elle était morte. Les gens qui partent aux champs le matin de bonne heure la trouvent sous l’arbre. Elle a préféré la mort plutôt que de ne pas tenir le serment entre son amie Koko et elle.

Trois mois plus tard, le fiancé de Koko est venu. Il est prêt pour se marier avec elle.  On le dit  aux parents. La mère de Koko lui parle de l’arrivée de son fiancé. Elle est tout de suite d’accord. Elle ne pense plus à la raison de la mort de Siga. Elle ne repense pas à ses paroles,  à son serment.

Le jour du mariage chez nous au Mali, c’est la nuit que la mariée va chez son mari et elle sera accompagnée par un groupe de femmes qui chantent pour elle. En partant chez son mari avec le groupe qui chantait, un oiseau les suit. Il chante, il appelle :

- « Koko ! Koko ! Koko ! Koko ! »

Les femmes ne comprennent pas mais Koko, si. L’oiseau est là pour elle. C'est l’âme de Siga.

Après quelques années, Koko a eu des jumeaux. Ils  avaient  la tête d’un humain mais le corps d’un serpent. Elle cachait ses enfants en les enfermant chez elle. Personne ne les a vus. Mais un jour, alors que Koko était sortie, sa belle-mère est venue la visiter pour voir ses petits garçons. Elle a ouvert la porte et a vu ses deux petits enfants. Elle a eu tellement peur quelle a fui en laissant la porte ouverte.

Les jumeaux sont sortis et ils sont partis par des chemins différents. Leurs traces sont restées sur le sol. Pendant la saison de la pluie, l’eau a commencé à couler dans les traces, le courant a creusé jusqu’à ce que deux fleuves se forment.  C'est le fleuve Sénégal et le fleuve Niger. Ils traversent toujours le Mali...  

  

Abdoulaye CAMARA, Seconde MEI, Lycée professionnel Cabanis, Brive, mars 2017.  

 

 

Ma cousine

Il y a environ 5 ans, une fille du nom de Maé est arrivée à l'école primaire de Sainte Fortunade. Je ne la connaissais pas et je ne lui parlais pratiquement pas. Un an plus tard, nous voila au collège Victor Hugo de Tulle et voila que Maé m'apprit que nous étions cousins éloignés mais quand même cousins. Je ne l' ai pas cru.

Le soir en rentrant, je demandais à ma mère confirmation et elle me répondit que c'était vrai mais que c'était très éloigné pour que l'on se considère comme des cousins. Du coup, nous commencions à nous dire bonjour fréquemment ce qui n'était pas le cas avant, mais ça se limitait à cela.

Les quatre années de collège se passait sans qu'il ne se passe rien entre nous. Puis voilà que tous les deux nous arrivions au lycée René Cassin de Tulle et en plus dans la même section. A partir de ce moment, nous nous sommes rapprochés comme si nous étions de vrais cousins.

 

Actuellement je ne sais pas ce qu'elle pense de moi mais en tout cas moi je la considère comme un membre à part entière de ma famille et je l'aime autant que mes vrai cousins voir plus. Bref, je tiens beaucoup à toi Maé.

 

Maxime GARRELOU, 2GA, LP Cassin, mardi 18 octobre 2016.